Accusations islamophobes à Sciences Po Grenoble : une enseignante porte plainte pour menaces de mort

Victime d’attentats suite à l’affaire Sciences Po Grenoble, la directrice du laboratoire Pacte, Anne-Laure Amilhat Szary, a porté plainte pour cyber-harcèlement et menaces de mort.

Par Charles Deluermoz

Publié le 16 avril 21 à 12h54

« Elle a fait l’objet d’un torrent d’insultes, de menaces de mort et de propos diffamatoires de la part de personnalités comme de parfaits inconnus. »

Par l’intermédiaire de son avocat, Me Raphaël Kempf, directeur du laboratoire de recherche en sciences sociales Pacte à Grenoble (Isère), a déclaré jeudi 15 avril 2021 qu’il avait porté plainte pour diffamation et diffamation. Harcèlement sexiste, cyber-harcèlement et menaces de mort ».

Pour Anne-Laure Amilhat Szary, professeur à Grenoble et directrice de @PACTE_grenoble, je porte plainte sur le nombre de diffamations, de diffamations sexistes, de cyber-harcèlement et de menaces de mort. pic.twitter.com/6iRKbPVAEH

– Raphaël Kempf (@raphkempf) 15 avril 2021

Un communiqué à l’origine des menaces

Un communiqué à l’origine des menaces

Anne-Laure Amilhat Szary, professeur d’université spécialisé en géographie politique, a été victime d’attaques virulentes et répétées sur les réseaux sociaux et qualifiée de « militante » dans certains médias à la suite de la polémique. Lire aussi : Météo du samedi 27 mars : temps mitigé et plus frais. Sciences Po Grenoble début mars, où deux professeurs ont été accusés d’avoir tenu des propos islamophobes.

En décembre 2020, dans un échange de courriers électroniques sur la préparation du laboratoire à la « Semaine de l’égalité » intitulée « Racisme, islamophobie, antisémitisme », l’un d’eux s’est opposé à l’utilisation du terme « islamophobie » et a contesté en insistant sur les arguments de un autre enseignant, qui s’était plaint de harcèlement.

Dans un communiqué, Anne-Laure Amilhat Szary a ensuite apporté son soutien à la chercheuse, confirmant qu’elle «rejetait, au nom d’un avis personnel, la validité des résultats scientifiques d’une collègue et de l’ensemble du domaine auquel elle appartient. appartient, constitue une forme de harcèlement et de violence morale ».

Une position qui avait obtenu ce torrent d’insultes et de menaces envers le directeur du laboratoire après la couverture médiatique de l’affaire, certains l’ont accusée d’avoir provoqué une «fatwa» contre les deux professeurs et de faire circuler son nom et sa photographie sur les réseaux sociaux.

Proche des cercles d’extrême droite, ils pensaient que ce communiqué était à l’origine des affiches découvertes le 4 mars 2021 sur les murs de l’IEP où les deux enseignants impliqués étaient mentionnés.

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