Il est nauséeux depuis le début de cette épreuve que «nous devons tirer les leçons de la pandémie».
N’est-ce pas la première leçon à tirer de la lutte contre le changement climatique?
Imaginez, si au cours de la dernière décennie, les gouvernements occidentaux n’avaient pas réduit les dépenses de santé publique …
Imaginez, si le plan pandémie avait été étudié, testé, mis à jour …
Imaginez, si une menace invisible, était inconnue, mais oh alors le virus destructeur a été pris au sérieux …
Imaginez, si le Canada n’abandonnait pas sa capacité de production pharmaceutique …
La dernière année ne sera pas amusante, mais elle sera certainement beaucoup moins mauvaise pour l’économie, notre santé mentale et nos enfants.
La même logique doit donc être appliquée au changement climatique.
La question est de savoir si la classe politique osera le faire.
Ce risque ne peut être ignoré
Le verrouillage cruel de l’Ontario illustre le risque d’ignorer la science pendant trop longtemps.
Début février, les conseillers scientifiques du gouvernement Ford ont évoqué la catastrophe qui se profilait maintenant dans la province.
Mais non, les habitants en ont assez, le gouvernement essaie de les sauver.
Pourquoi? Pour revenir à la case départ?
La même logique s’applique au climat.
Depuis quinze ans, nous n’avons pas compté les études, rapports, enquêtes qui établissent clairement que notre monde se dirige droit vers le mur du climat.
Les dégâts économiques seront énormes, les villes côtières submergées, les flux migratoires incontrôlables, les coûts exorbitants pour nos systèmes de santé.
Le changement climatique changera nos vies et nos descendants bien plus radicalement qu’une pandémie.
Cependant, pendant des décennies, le gouvernement a essayé de nous épargner des choix difficiles.
Consensus politique canadien?
Dans ce contexte, il faut saluer les dirigeants conservateurs changeants en faveur de la «tarification du carbone». «
Malgré les failles de ses plans, il a envoyé le signal qu’un certain consensus doit être trouvé au Canada sur l’urgence de lutter contre le réchauffement climatique.
Mais pour être prise au sérieux, Erin O’Toole doit montrer que son plan vert n’est pas un amalgame de séries électorales à courte vue.
Car si les 2ème et 3ème vagues nous ont appris quelque chose, c’est que le coût de l’action intermédiaire est bien plus élevé que l’action décisive.
À cet égard, le budget de lundi mettra à l’épreuve la crédibilité du gouvernement Trudeau dans ce domaine.