Après des marches à travers la France réclamant une « vraie loi climatique », l’Assemblée nationale a commencé lundi à examiner la loi « écologie pratique » et « bon sens » à l’égard du gouvernement, mais les écologistes l’ont abandonnée faute d’ambition.
La ministre de l’Environnement, Barbara Pompili, a salué le « véritable changement de culture mondial » de l’orateur, qui changera « notre mode de vie », des mesures telles que l’annulation des vols intérieurs si les alternatives sont à moins de 2 heures par 30 trains, ou une interdiction de louer des crépines thermiques 2028 (logements classés F et G).
La plupart espèrent que l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 20% d’ici 2030 sera «crédible».
«Pour une vraie loi climatique Stop bla bla»: les militants écologistes ont encore vivement critiqué le gouvernement dans les rues de nombreuses villes dimanche. Selon les organisateurs, un total d’environ 110 000 personnes ont défilé, et selon le ministère de l’Intérieur 44 000. Et le Haut Conseil du climat, un organe indépendant, avait précédemment noté la «portée réduite» des mesures prévues.
Après plus de 7 000 amendements déposés, trois semaines de débats animés ont débuté au Palais Bourbon.
La droite, qui tente de construire son propre logiciel environnemental «sol» pour 2022, s’est immédiatement attaquée à l’écologie de la «duplication fiscale et douanière». Le LR appelle également à un «moratoire sur les parcs éoliens» et s’oppose à «condamner» les questions environnementales, avec le nouveau crime d ‘«écocide».
Des écologistes élus comme Delphine Batho et Matthieu Orphelin, en revanche, expriment une déception face à la Convention civile sur le climat (CCC), dont les travaux ont inspiré le projet de loi mais ont été «démêlés» selon eux.
Ces parlementaires ont lancé lundi leur propre «débat non filtré» en ligne avec des experts ou des membres de la «société civile».
A gauche, Jean-Luc Mélenchon (LFI) a défendu la motion de rejet du texte en vain. Il a critiqué les lacunes «dangereuses» de la loi, notamment sur «les énergies 100% renouvelables», après avoir plaidé il y a deux semaines pour la sortie de l’énergie nucléaire de l’horizon «2030».
«Vous découvrez l’écologie, avez-vous lu cette loi?» A rétorqué le rapporteur général Jean-René Cazeneuve (LREM), tandis que Valérie Petit (ensemble Agir) dénonçait les «monologues personnels pseudo-révolutionnaires» du député LFI.
Les socialistes Guillaume Garot et Dominique Potier, de leur côté, ont déploré le billboard avec des « bagatelles », appelant à des « propositions concrètes » comme un « prêt à taux zéro + conduite propre + » pour acheter des véhicules non polluants. .
A l’extrême droite, Marine Le Pen (RN) a défendu sa «vision localiste» de l’écologie, ramenant des «mondialistes» avec des accords de libre-échange et des «éoliennes», et des «idéologues anti-tous» de l’écologie.
En commission, les eurodéputés ont renforcé certaines dispositions, notamment le développement des produits en vrac dans les supermarchés, et en ont dilué d’autres, comme un article suggérant l’utilisation d’un système de consigne pour les bouteilles en verre.
La plupart promettent des «progrès» sur la rénovation thermique des appartements avec une «trajectoire financière» et un «accompagnement» des ménages. Le rapporteur Mickaël Nogal a indiqué que l’interdiction de louer des appartements mal isolés serait étendue à ceux classés en E 2034.
Des mesures en faveur du cyclisme sont également attendues, notamment une extension de la prime de conversion. Quant au volet publicitaire, les députés pourraient définir plus précisément le «blanchiment vert» pour les entreprises afin de mieux le sanctionner.
Pour les menus végétariens dans les cantines, sujet qui a récemment fait polémique, Matignon ne veut clairement pas aller au-delà de la simple «expérimentation» de choix végétariens quotidiens dans des communautés bénévoles, envisagées dans le texte, selon les rapports. Sources parlementaires.
Au sein de la majorité tiraillée entre son aile libérale et le bord plus respectueux de l’environnement, Barbara Pompili, une ancienne EELV, promeut un chemin de «crête» entre «ambition environnementale» et «acceptabilité sociale».
Les députés de la LREM ont en tête la crise des «gilets jaunes, nés de la taxe sur les carburants», ou des brins de «bonnets rouges» contre les camions lourds écotax, dirigés par François Hollande.
Cette prudence était évidente au sein du Comité des mesures sensibles, comme la mise en place éventuelle d’une écotaxe régionale pour les poids lourds dans les communautés qui le souhaitent.
Pour l’essentiel, nous insistons sur le fait qu’il ne s’agit «pas d’une écotaxe», mais d’une «contribution spécifique» requise par certaines régions dans la logique de la «différenciation».
Sur la plate-forme, LR Julien Aubert a plaisanté avec cette «quasi-écotaxe» qui ne dit pas son nom: «pour les citoyens, c’est un bonnet rouge et un bonnet rouge».