Publié le 14 avril 2021 à 19 h 30 Publié le 14 avril 2021 à 14 h 59
«Ce plan est la plus grande opportunité en Espagne depuis son adhésion à l’Europe. Opportunité vue deux fois par siècle. Nous n’allons pas la laisser passer. Pedro Sánchez a présenté les grandes lignes du plan de relance de l’Espagne qui doit être présenté au Parlement mercredi avant d’être transmis à Bruxelles dans les semaines à venir.
« C’est un projet pour les nouvelles générations, nous devons faire le plus grand effort pour moderniser l’Espagne depuis son entrée dans l’Union européenne en 1986 », a insisté le chef du gouvernement, en exposant les grands axes du plan.
Le virage de la transition verte et numérique
Premier bénéficiaire du fonds de relance européen derrière l’Italie, l’Espagne s’apprête à recevoir 140 milliards d’euros, répartis en deux entre subventions et prêts. Sur le même sujet : Une étude mondiale utilisant les données de la NASA montre une croissance spectaculaire des lacs glaciaires. Cette impulsion arrive au bon moment pour relancer une économie pandémique particulièrement endommagée (le PIB a baissé de 11% en 2020) et ses origines restent fragilisées par la crise de 2008.
Le gouvernement entend utiliser ce soutien sans précédent pour aider le pays à se moderniser et abandonner les anciennes recettes de travail précaire et peu qualifié pour lancer la transition verte et numérique.
Mettre en route les réformes repoussées
Il doit également être l’occasion d’engager les premières réformes avancées, de moderniser les administrations, de revoir le système d’éducation et de formation des jeunes et des adultes. Les nouvelles technologies seront subventionnées pour briser l’isolement du milieu rural et revitaliser cette Espagne vide de ses habitants. Ceci pourrait vous intéresser : Comment écrire de 1 à 100 en lettres ? Il s’agit également de moderniser le tissu productif et d’aider les petites entreprises à entrer dans l’ère numérique.
Le pays prévoit de lancer 110 grands projets d’investissement, ainsi qu’une série de réformes majeures promises à Bruxelles dans les domaines des impôts, des retraites, du marché du travail, de l’éducation, de la formation, de la santé et de la justice.
39 % des fonds pour la transition écologique
Les initiatives liées au transfert écologique représenteront 39% des investissements, 29% pour la transformation numérique et 10,5% pour l’éducation et la formation. Lire aussi : Quel gain avec 2 Numéro et 1 étoile ? Les plus grands projets concernent la mobilité verte: plus de 13 milliards d’euros seront consacrés au développement de véhicules hybrides ou électriques, à la transformation de la chaîne de valeur automobile, à l’adaptation des réseaux routiers et au développement de «l’hydrogène vert».
Le deuxième grand axe, à 6,8 milliards, sera lié à la réforme du logement et à l’efficacité énergétique et à la rénovation urbaine. Parmi les autres objectifs figurent la modernisation de l’administration qui recevra 4,3 milliards, le transfert numérique des PME (4 milliards), le développement du réseau 5 G (4 milliards). Le développement d’une nouvelle politique industrielle et d’une stratégie d’économie circulaire (3,8 milliards), combinera la transformation de l’industrie du tourisme (3,4 milliards) et le soutien aux énergies renouvelables (3 milliards).
Le gouvernement prévoit d’injecter 27 milliards d’euros une fois le plan approuvé par Bruxelles, afin de déployer les projets sans attendre le déblocage tortueux des fonds européens. Selon Pedro Sánchez, ces projets devraient pouvoir capter 2 points de PIB supplémentaires par an et créer 800 000 emplois.