Littérature. “Cli-fi” : et le climat entre en scène

Certains auteurs de «fiction climatique» sont convaincus que la littérature peut aider les gens à prendre conscience de l’urgence climatique et à agir contre elle. Difficile à vérifier, l’hypothèse gagne du terrain.

L’histoire se déroule dans un proche avenir. Face à une canicule qui a décimé en quelques jours une petite ville de l’Inde, le gouvernement a décidé de pulvériser de l’acide sulfurique dans l’atmosphère pour refroidir le climat. Dans le même temps, un groupe d’écologistes radicalisés « déchaîne un mouvement de protestation meurtrier contre la poursuite des émissions de gaz à effet de serre et utilise des frappes de drones pour abattre des avions de ligne ».

De leur côté, les scientifiques basés aux deux pôles «tentent de pomper de l’eau sous les calottes polaires dans l’espoir de les empêcher de glisser dans les océans, ce qui provoquerait une élévation catastrophique du niveau de la mer». Pendant ce temps, une nouvelle organisation internationale s’emploie à «parler au nom de toutes les créatures vivantes, présentes et futures qui ne peuvent pas se défendre».

Cette intrigue abondante (telle que résumée par The Guardian) est celle de The Ministry of Future, le dernier roman en date – toujours inédit en français – de Kim Stanley Robinson. Comme le note le Wall Street Journal, cet auteur américain (connu pour sa «trilogie martienne», traduite par Presses de la Cité) «passe ses journées à inventer des versions fictives d’un événement où le climat a changé». A tel point qu’il est désormais considéré comme le leader de la « cli-fi », contraction de la « fiction climatique ».

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