Plus de deux ans après le début du mécontentement des gilets jaunes, Emmanuel Macron promet de nuancer l’écologie d’une autre justice sociale. « Les gens ont besoin d’être soutenus » pour qu’ils puissent s’adapter à la transition, a-t-il déclaré dimanche dans une interview au réseau américain CBS, déplorant d’avoir commis « l’erreur » de « sous-estimer l’impact sur la classe moyenne » « .
Le président français, qui a répondu en anglais aux questions de l’Elysée, est revenu sur la nécessité de «transformer beaucoup notre économie en augmentant le prix du carbone», mais de manière «abordable» pour la population., Faisant allusion au mouvement social A commencé en novembre 2018. À l’origine, la rage est née en fait du défi d’une nouvelle hausse du prix des carburants, résultant de la hausse de la taxe sur la consommation intérieure des produits énergétiques (TICPE).
«Si vous allez à la Maison Blanche ou à l’Elysée pour dire, maintenant vous devez vous adapter et payer plus, je peux vous assurer que vous allez augmenter les inégalités sociales. J’ai moi-même commis une telle erreur, en 2018, lorsque nous avons sous-estimé les effets de telles mesures sur la classe moyenne », a-t-il souligné.
Pénaliser ceux qui ne suivent pas
«Nous devons accepter d’investir de l’argent public dans ces transitions pendant plusieurs années» et «changer les modèles économiques et le comportement des investisseurs pour financer les investissements verts et sanctionner ceux qui ne suivent pas cette démarche», a promis le chef de l’Etat. «Cependant, pour que cette révolution ait lieu, nous devons aider la classe moyenne et les familles modestes à nous suivre. Lire aussi : Comment on écrit 360 € ? Je peux vous dire en toute humilité que je suis plus convaincu que j’ai moi-même fait des erreurs avant », a-t-il insisté.
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Il a également exprimé le souhait que la Chine aille plus loin dans ses engagements de réduction des gaz à effet de serre – Pékin vise la neutralité carbone en 2060 – avant un sommet international virtuel sur le climat les 22 et 23 avril initié par le président américain Joe Biden. Avec la chancelière allemande Angela Merkel, le chef de l’Etat l’a répété vendredi au président chinois Xi Jinping.